Les glandes sébacées sont situées profondément dans la peau rendant d’autant plus difficile la
prise en charge des cicatrices d’acné qui sont la résultante de la réponse inflammatoire de
L’organisme vis-à-vis du sébum, des bactéries ou des cellules mortes contenues dans le follicule
Pilo-sébacé.
Il faut souligner qu’il n’a pas été démontré de corrélation stricte entre la gravité de l’acné et
L’apparition des cicatrices, mais il est démontré le rôle défavorable d’un retard de prise en
Charge du traitement de l’acné et des excoriations ou « manipulation des boutons ».
Enfin, tout traitement des cicatrices ne peut pas être entrepris chez un patient atteint d’une acné
non traitée et au minimum 6 mois après la fin d’un traitement par isotrétinoine per os.
Les cicatrices d’acné sont classiquement décrites selon 3 types : érythémateuses et
pigmentées, hypertrophiques et surtout atrophiques :
-Les cicatrices érythémateuses et pigmentées sont plus fréquentes chez les sujets à peau
mate ou noire, et après une exposition solaire. L’indication d’un traitement reste une discussion
au cas par cas, en considérant la demande du patient, le prix du traitement et surtout la notion
d’évolution spontanément favorable.
La protection solaire au quotidien est une évidence, l’utilisation de crèmes dépigmentantes peut
être proposée, plus rarement celle des lasers vasculaires, Q-switched, fractionnés non ablatifs,
ou des Lampes Intenses Pulsées.
-Les cicatrices hypertrophiques régressent également le plus souvent favorablement
contrairement aux cicatrices chéloïdiennes qui nécessitent une prise en charge spécialisée,
– Les cicatrices atrophiques représentent la majorité de la demande des patients. On en
En dehors du visage, et en particulier au niveau du décolleté et du dos, elles sont souvent
associées à des lésions appelées élastolyse périfolliculaire : petites taches blanches et de
consistance molle, bombée par rapport aux téguments adjacents.
Le traitement des cicatrices atrophiques est complexe et nécessite le plus souvent l’association
de plusieurs techniques.
La proposition d’un traitement est toujours personnalisé à chaque patient
patient a ici une importance primordiale pour déterminer la motivation du patient, et de la
compréhension du niveau de résultat attendu.
La première étape consiste en une remise à niveau du fond des cicatrices profondes par
rapport à la peau périphérique :
Pour cet objectif sont proposées des techniques chirurgicales, pratiquées sous anesthésie
locale, utilisant l’excision-suture pour certaines cicatrices en « pic à glace », le relèvement au
punch-bistouri voir des micro-greffes de peau totale après éventuellement subcision ou section
des adhérences profondes des tissus fibreux.
D’autres techniques, comme les « rollers » mécaniques ou des peelings au TCA sont également
utilisées.
La deuxième étape est un relissage de l’épiderme pour uniformiser la peau, qui est
L’apanage des techniques lasers.
Les techniques utilisant les lasers ablatifs conventionnels C02 ou erbium nécessite anesthésie anesthésie et de la lourdeur des suites opératoires.
Les lasers fractionnés
création de micros zones thermiques (MTZ) laissant des intervalles de peau
saine et permettant une cicatrisation rapide en une semaine environ.Les lasers fractionnés
Plusieurs séances (3 à 4) sont en général nécessaires pour obtenir une
efficacité maximale constatée
On distingue les lasers fractionnés Non ablatifs et Ablatifs.
Les lasers fractionnés Non ablatifs, essentiellement représentés par le laser 1550 nm
Obtiennent une amélioration de 26 à 56%, et l’atténuation de hypopigmentation blanchâtre des cicatrices. Les suites opératoires sont courtes, de l’ordre de 2 à 5 jours, avec un
Risque d’hyperpigmentation dans les suites opératoires estimée à environ 13% des cas.
Pour les lasers fractionnés ablatifs, l’amélioration constatée est de l’ordre de 26 à 83%, avec un
Érythème ou rougeur persistante pendant un à deux mois, et la survenue d’une pigmentation
Enfin, il a été prouvé que l’utilisation combinée des 2 techniques fractionnées donne un résultat
Supérieur que l’une des techniques utilisées isolément,